Plus d’électricité pour Radio Maïgaro grâce à la traction animale
20 04 2008Après Augan, dans le Morbihan (France), la ville de Bouar (452 km au nord-ouest de Bangui), dans la Nana-Mambéré, en République Centrafricaine, expérimente depuis fin mars 2008 le dispositif dit du « Bœuf qui tourne » destiné à produire de l’électricité par traction animale.Actionné par deux bœufs tournant autour d’un axe, un alternateur électrique relié à 2 batteries de camion fournirait environ 1000 watts par heure qui pourraient alimenter du matériel médical ou une radio de brousse émettant jusqu’à 80 km à la ronde.« Voilà des années que nous installons des radios communautaires dans la brousse ou les pays en guerre, mais le problème récurrent de ces projets est l’énergie », explique Max Bale, chef de projet à Radio France Internationale (Rfi) et concepteur du « bœuf qui tourne ».
Arrivé le 27 mars dernier à Bangui, Max Bale, qui est accompagné de Guénael Launay, responsable d’action de formation Rfi Planète Radio, a quitté la capitale centrafricaine samedi pour Bouar afin d’équiper le studio d’enregistrement et de production récemment installé à la radio locale Maïgaro, membre du réseau de la démocratie.
Grâce à l’installation de ce dispositif, qui bénéficie de l’appui de Radio France International, de l’Union Européenne et de Caritas Centrafrique, Radio Maïgaro devrait pouvoir émettre de six à huit heures par jour, contre seulement une à deux heures actuellement.
En dehors de la capitale centrafricaine, Bangui, alimentée par deux centrales hydroélectriques installées à Boali (90 km au nord), sur la rivière Mbali, toutes les autres grandes villes du pays, dont Bouar, sont alimentées par des centrales thermiques implantées par la société nationale d’électricité (Enerca) et fonctionnant généralement de
18h à 22 heures.
(Agence Centrafrique Presse 3
1/03/2008. Article paru sur le site Africatime.com )
Bravo pour votre action! Il devrait y avoir plus de gens comme vous.
Cordialement,
Aude