Le nouveau défi des radios du Burundi
8 08 2008Les radios privées du Burundi (1) œuvrent depuis 1995 à la réconciliation nationale. Essentiellement financées par des ONG, ces radios de types associatives ont contribué au rétablissement de la paix et de l’Etat de droit. Dans un pays bouleversé par des années de guerre et de génocide, les programmes de ces stations pacificatrices sont principalement constitués d’informations, de talk shows et de débats de société. Le divertissement commence à apparaître avec quelques rares émissions musicales adulées par les jeunes Burundais.
Dans un climat de démocratisation relative de l’information et des médias et avec une situation politique visiblement plus stable, les bailleurs de fonds internationaux (2) ont tendance à réduire leurs apports financiers. Ces apports représentent jusqu’à 80% des ressources de certaines radios qui se retrouvent maintenant devant un nouveau challenge. La mutation d’un statut associatif « de service public » subventionné vers statut privé commercial autonome est le défi actuel des radios Burundaises.
Le site internet de Isanganiro, la radio Burundaise qui couvre la plus grande partie du pays.
(1) Les principales radios privées Burundaises :
Bonesha FM, CCIB FM+, Culture, Isanganiro (http://www.isanganiro.org/) Ivyizigiro, Maria Burundi , Nderagakura, Rema FM (www.remafm.com) Renaissance FM, RPA…
(2) Principaux bailleurs de fonds et ONG actifs dans les médias Burundais :
La Coopération Belge, la Banque Mondiale, le Département des Affaires Etrangères Suisses, la Coopération Suédoise (SIDA), USAID, l’ONG Néerlandaise ICCO, la Conférence permanente des Compagnies consulaires françaises, l’UNESCO, le PNUD, l’Union Européenne, l’ONG américaine PADCO, la France, la Chine, Search For Common Ground, l’Institut Panos Paris…
Laisser un commentaire
Vous devez être connecté pour rédiger un commentaire.